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Diversification alimentaire du jeune enfant : étude qualitative des freins et motivations liés aux pratiques parentales - 15/11/18

Doi : 10.1016/j.nupar.2018.09.180 
C. Bernad 1, , C. Delort 1, A. Dupuy 2, C. Schwartz 1, S. Nicklaus 1, C. Tournier 1
1 Centre des sciences du goût et de l’alimentation, AgroSup Dijon, CNRS, Inra, Université Bourgogne Franche-Comté, Dijon 
2 Université Toulouse Jean-Jaurès, institut supérieur du tourisme, de l’hôtellerie et de l’alimentation (ISTHIA), centre d’étude et de recherche travail, organisation, pouvoir (CERTOP–UMR CNRS 5044), Toulouse, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction et but de l’étude

La diversification alimentaire est une étape de découverte de nouveaux goûts et textures pour les enfants et une période clé de formation des habitudes alimentaires. Les recommandations nutritionnelles françaises visent à limiter l’utilisation du sel et du sucre et à promouvoir l’ajout de matières grasses. La conduite de l’introduction des textures y est peu détaillée alors qu’elle pourrait conditionner l’acceptabilité future des aliments solides. Cette étude qualitative vise à comprendre les pratiques parentales et les freins éventuels concernant l’utilisation du sel, du sucre, du gras et l’introduction des textures dans l’alimentation des enfants.

Matériel et méthodes

Quinze parents d’enfants de 11 à 13 mois ont été interrogés. Dix parents avaient au préalable reçu des recommandations concernant l’introduction des textures (étude interventionnelle en cours). Les caractéristiques sociodémographiques du foyer, l’historique d’alimentation lactée, la diversification alimentaire et son évolution au cours de la première année ont été abordés à l’aide d’une grille d’entretien semi-directif. L’utilisation de sel, sucre, gras et des textures a été caractérisée à l’aide d’un jeu d’images afin de mettre en évidence d’éventuelles dissonances avec le discours.

Résultats et analyse statistique

Les parents déclarent utiliser peu de sel et de sucre (verbatim), cependant respectivement 5 et 6 enfants sur 15 y sont exposés via le partage de la table familiale ou la présence d’aînés (jeu d’images). Les matières grasses sont perçues négativement et seulement 7 enfants sur 15 y sont exposés via l’alimentation familiale. Pour les textures, les parents se réfèrent à la dentition de l’enfant et sont freinés par la peur de l’étouffement. Ils proposent plus facilement des purées pour gagner du temps et se réfèrent aux textures des petits pots du commerce. L’introduction des textures semble plus facile pour les mères multipares par effet d’expérience ou par mimétisme lorsque l’enfant partage la table familiale. Enfin, les recommandations proposées dans le cadre de l’étude interventionnelle semblent favoriser l’introduction de textures variées.

Conclusion

Le gras, le sel et le sucre sont rarement utilisés dans l’alimentation des enfants, cependant ces derniers y sont exposés dans le cadre de l’alimentation de la table familiale. La faible utilisation des matières grasses semble être expliquée par une confusion avec les recommandations PNNS destinées aux enfants de plus de 3 ans (« Évitez de manger trop gras, trop salé, trop sucré »). Le manque d’information concernant l’introduction des textures s’avère être un frein pour les parents. Ces travaux complètent les connaissances actuelles des pratiques de diversification alimentaire. La méthodologie proposée (approches verbale et non verbale) permettra de comprendre l’impact de recommandations d’introduction des textures à plus grande échelle.

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Vol 32 - N° 4

P. 317 - novembre 2018 Retour au numéro
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